Appel pour que nous retrouvions nos enfants disparus
par GOLIAS
9 décembre 2022

 

Noël approche avec son cortège de festivités, de joie et d’émerveillements… Mais, malheureusement pour un trop grand nombre de familles, depuis des années, cette fête de Noël est devenue synonyme de larmes, de souffrances, de solitude …Car comment peut-on fêter l’avènement du Christ et pleurer un enfant, disparu dans les méandres de l’Eglise, détruit par une emprise mentale ?

Des scandales enterrés depuis des décennies par l’Eglise : pédophilie, abus sexuels, viols …émergent et sont étalés au grand jour mais, au risque de cacher d’autres odieux scandales camouflés depuis des années dans le silence feutré de nombreux couvents. Des jeunes, issus de familles catholiques, sont pris dans des réseaux de recrutement du renouveau charismatique, voire de couvents classiques dysfonctionnels. Ces adolescents ont rompu leurs liens familiaux. Une réalité bien dissimulée derrière des façades trompeuses.

Comment cela est-il possible dans l’Eglise direz-vous ? Tout simplement, dans le contexte dévoyé d’un abus d’obéissance, en leur lavant le cerveau par des techniques bien rodées mais connues aujourd’hui, qui détruisent leur vécu au profit d’une histoire familiale délétère qui les livre, désemparés, à leur gourou. Que deviennent ces jeunes ? Certains coupés de leurs familles ne peuvent pas quitter leur couvent et vivent délabrés dans une grande souffrance, d’autres ont disparu depuis des années sans que les parents sachent où, d’autres ont pu fuir la communauté mais vivent misérablement d’aides de l’Etat, soutenus par des laïcs.

Oui, comment cela est-il possible ? Parce que nous, parents fervents catholiques, vivant de notre foi, engagés dans l’Eglise, étions confiants dans l’épiscopat et totalement ignorants de l’existence de tels abus. Non seulement nous avons été trompés mais, en outre, ils ont détruit nos enfants.

Toutefois, nous restons catholiques, ce n’est donc pas à nous à quitter l’Eglise mais, en vérité, à tous ceux qui pour des raisons pitoyables sont responsables de tant de vies brisées.

En cette période de Noël, nous lançons un appel de détresse pour que soit reconnu ce scandale, que l’épiscopat et la CORREF ne peuvent ignorer, pour que cessent le recrutement de jeunes, filles ou garçons, dans de telles conditions, pour que soient fermés tous les couvents, toutes les communautés où des jeunes subissent ou ont subi ces violences insoutenables, pour que nous retrouvions nos enfants disparus.

Pour protéger nos enfants, nous sommes dans l’obligation de garder l’anonymat. Les parents qui, dans le passé, ont dénoncé ces dérives sectaires à visages découvert, nous confirment dans cette prudence compte tenu des conséquences :

– Risques de rupture rapide et définitive avec nos enfants

– Risques de renforcement de l’emprise mentale

– Risques de déplacement des jeunes à l’étranger

– Risques de graves accusations mensongères pour discréditer les parents

Considérant que toute personne sous emprise mentale ne se reconnait pas manipulée et que de ce fait les proches ne peuvent pas l’aider, pour éviter d’aggraver cette situation douloureuse et dramatique, notre combat est collectif et anonyme.

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